Le budget municipal est constitué des 4 taxes locales et de la dotation de l'état. Son utilisation comporte 2 grands axes: le fonctionnement (personnel, charges, assurances diverses, entretien etc.) et l'investissement (tous les projets: école, jardin d'enfants, aménagement des abords de l'église et du monument aux morts, entretien des fossés etc...).

Un budget municipal se prévoit (budget primitif) et se décide en début de chaque année. Dans sa section investissement, on y retrouve des projets pour lesquels le maire provisionne les sommes correspondantes aux coûts estimés. Le budget primitif se doit d'être équilibré.

Si les projets sont menés à terme, ils seront considérés à juste titre, comme réalisés et les sommes engagées seront déduites du reste à dépenser au budget. Si au contraire, les projets budgétisés ne se sont pas finalisés, les sommes au budget ne seront pas dépensées et devront être reportées dans la section excédent de l'année suivante.

Exemple: Chaque année, on peut affecter des sommes dans un programme (section investissement) par exemple projets jeunes et ne jamais dépenser un seul euro pour eux. A la lecture du budget tous les citoyens seraient donc en droit de penser que le projet jeune va enfin se concrétiser, mais cela est systématiquement reporté à l'année suivante. Inscrire des sommes à un programme ne garantit pas sa réalisation, cela ne reste qu'un jeu d'écritures comptables.

La gestion municipale, c'est la réalisation des engagements pris envers la population au travers d'un programme. Un résultat démesuré d'excédent budgétaire (par rapport à la dotation de l'état) ne reflète en aucune manière une bonne gestion.

Un bon gestionnaire, c'est celui qui utilise judicieusement les dotations de l'état afin de REALISER les projets pour lesquels il a été élu.

Un excédent est en soi une bonne chose ; mais un excédent trop important traduit des impôts déjà prélevés dans la poche des citoyens mais pas utilisés.

Un budget excédentaire n'est pas synonyme d'une bonne gestion municipale.